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par Cassandre Lafont
Cette semaine, je suis allée à une autre conférence à la Recyclerie, et c’est l’occasion pour moi de vous donner quelques pistes de réflexion sur le tourisme durable.
Comme évoqué dans mon article sur le Chemin de Stevenson, le tourisme durable est défini comme le développement durable appliqué au tourisme, développement durable dont les trois piliers, économique, socio-culturel et environnemental, doivent être en harmonie. Mais cette définition de base reste vague, et l’un des principaux problèmes est de savoir où il commence et où il termine pour éviter que tout un chacun y mette ce qu’il veut.
Prenons l’exemple d’Airbnb : la plateforme est-elle une actrice du tourisme durable (pourquoi les acteurs seraient-ils toujours au masculin?) ? Certains penseront que oui dans la mesure où elle permet l’utilisation efficiente d’une ressource déjà existante, ainsi qu’un échange direct avec les locaux et leur culture. D’autres, et j’en fais partie, diront que non, puisque ses retombées économiques sont fondamentalement problématiques : elle est financée par des capitaux d’investissement qui cherchent surtout la rentabilité à court terme, et utilisent du coup des stratagèmes vicieux en termes de fiscalité et de concurrence. Si les composantes environnementale et socio-culturelle semblent maîtrisées, le pendant économique est à retravailler.
Il faut cependant aller au-delà : Airbnb étant un acteur primordial du tourisme moderne, il DOIT donc jouer le jeu du tourisme durable. Comment ? C’est aux gouvernements et aux sociétés civiles de lui mettre la pression. Tiens donc, ne vient-il pas d’être interdit à Berlin?
Je pose d’ailleurs la question: peut-il y avoir plusieurs niveaux de tourisme durable ? C’est ce que semblent penser ID Tourisme et ATD, puisque certains hôtels, notamment de luxe, font partie de leur liste, alors qu’ils sont en train d’améliorer leurs pratiques pour qu’elles deviennent durables et responsables. Ce qui est une bonne première étape, mais est-ce suffisant?
Faire du tourisme durable doit être une démarche individuelle aussi bien que collective. Tous les acteurs du tourisme doivent y être sensibilisés. Il me semble pourtant que le tourisme durable porte en lui-même sa limite : peut-on faire du tourisme durable de masse ? Comment concilier concrètement les trois piliers quand les arrivées de touristes sont incessantes et massives ? Pour prendre un exemple caricatural : imaginons que tel ou tel village d’Amazonie doivent les subir comme s’il était un port sur toutes les routes des plus gros bateaux de croisière ?
L’un des éléments les plus intéressants de la conférence a été le lien qui a été fait entre tourisme durable et démocratie. Parce qu’il génère des revenus directs aux communautés locales, qui sont, idéalement, maîtresses de leur politique touristique, le tourisme durable est tout d’abord facteur de paix. Les locaux ne se sentent plus à la marge et ne recourent donc plus à la violence pour pouvoir (sur)vivre normalement (vols et agressions sur touristes etc.). Parce qu’elles constatent qu’elles récupèrent directement les revenus de leur activité touristique, et que leur patrimoine culturel et naturel est au centre des intérêts des voyageurs; les communautés locales sont poussées à la préservation et la mise en valeur de leurs traditions et de leur environnement par le biais de l’entrepreneuriat, et de la prise d’initiative, notamment politique. Le développement entraîné par le tourisme durable est donc inclusif : économique, environnemental et socio-culturel.
Finalement, ce que je retiendrais du tourisme durable, c’est une appréhension du temps en rupture avec nos habitudes : ce qu’on commence à appeler le « slow tourism« . Pour moi, cela signifie prendre le temps et du trajet et de la destination, de les apprivoiser et de les vivre pleinement, sans intermédiaire et dans le partage absolu, avec le moins de référence possible à une quelconque transaction financière. Comme exemples de pratiquants de slow tourism, je vous donnerais Ludovic Hubler, qui a fait un tour du monde (sauf l’Afrique…) en stop en 5 ans, Rémi Chaoul, parti couper du bois sur la Route Australe, et ceux qui font du woofing, en France ou ailleurs.
Qu’en pensez-vous?
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Ce superbe circuit hors-sentiers battus vous mène dans le nord-est argentin, dans une région à la biodiversité riche, à la végétation sub-tropicale luxuriante et à la beauté inégalable des spectaculaires chutes d’Iguazú. Ce n’est pas la seule pépite de votre séjour car une escapade en éco lodge, au cœur d’une réserve naturelle protégée, vous permet de vous immerger dans cette magnifique jungle au milieu d’une faune et flore multicolore fabuleuse. Une rencontre avec le pleuple autochtone des Guarani qui tente de conserver ses traditions, offre un moment d’une grande intensité. En savoir plus.
De l'Altiplano à l'Amazonie / CHILI - BOLIVIE
La Cordillère des Andes. La forêt Amazonienne.
Deux zones géographiques, deux climats, deux mondes que tout oppose!
La première est un mélange de lagunes colorées, de volcans, le tout situé à des hautes altitudes à faire pâlir le Mont Blanc.
Le second est le symbole de la luxuriance, où la faune et la flore tentent de vivre harmonieusement sous une chaleur humide, 5000m plus bas.
Afin de vous faire prendre toute la mesure de ses contrastes, ce circuit allie les deux symboles de l’Amérique du Sud ! En savoir plus.
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Venez découvrir et partager la Patagonie, ses traditions, sa culture et sa population.
Patagonie rime également avec grands espaces, nature sauvage et exubérante.
De l’immensité de ses glaciers à la beauté de ses lacs et lagunes, cette terre australe fascinante abrite également une faune surprenante : guanacos, renards, huemuls, pumas, dauphins, manchots, lions de mers…
Un voyage intense pour une découverte riche en émotions. En savoir plus
