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SEIGNEUR DES ANDES
Le condor des Andes, ou vultur gryphus en latin, est un oiseau de proie diurne. On retrouve ce rapace charognard en Amérique du Sud, sur les côtes du Pacifique et le long de la Cordillère des Andes.
Souvent connu pour être le seigneur du ciel par son envergure impressionnante de 3m30, il se fait néanmoins dépasser par l’Albatros hurleur qui peut lui atteindre les 3m70 d’envergure.
Le condor andin, reste malgré tout, le plus grand oiseau terrestre volant de l’hémisphère ouest et reste la majesté de la Cordillère andine.
On retrouve le Condor tout le long de la Cordillère des Andes, de la Colombie à la Terre de Feu, à une altitude comprise entre 3 000 et 5 000 mètres.
On l’apperçoit également sur les hautes falaises des côtes Atlantiques argentines et Pacifiques où il niche.
Le condor vit en groupe d’une vingtaine d’individus maximum, régit par un mâle dominant.
Aux heures les plus chaudes de la journée, cet oiseau charognard profite des courants d’air chauds ascendants pour prendre son envol. Grâce à sa vue perçante, il explore et sonde de grandes étendues à la recherche de cadavres d’animaux.
Outre les dépouilles de cervidés, rongeurs, poissons et mammifères, il peut arriver qu’en période de grande famine, le condor se nourrisse d’animaux vivants tels que lapins ou rongeurs, juvéniles ou blessés.
Le condor est aussi capable de parcourir 200 km par jour afin de trouver une charogne animale.
En opposition à l’aigle ou au faucon qui sont des oiseaux de proie, les griffes du condor ne lui permettent pas de transporter la nourriture, l’obligeant ainsi à manger la carcasse sur place.
Cependant, il peut stocker la nourriture dans son bec afin de la porter à son petit.
Il arrive fréquemment que le condor se sustente jusqu’à satiété, ayant pour conséquence une impossibilité partielle ou totale de s’envoler. Il est alors obligé de se reposer un moment.
Cette faiblesse fut longtemps utiliser pendant la période de colonnisation par des villageois qui soupçonnaient le condor, à tort, d’être à l’origine des tueries de leurs bétails.
Son bec long, crochu et robuste lui permet de rompre le cuir tenace d’une vache, d’un guanaco ou encore d’un lama.
Ce volatile majestueux est monogame et conserve le même partenaire tout au long de sa vie.
Le condor pond un oeuf tous les deux ans environ, dans une paroie rocheuse, à même la roche, entre le niveau de la mer et 4 000 mètres d’altitude.
Entre août et septembre les condors commencent leur danse nuptiale.
Le cycle de reproduction total peut prendre 1 an. Il faut attendre environ 2 mois pour que l’œuf éclose. Après 6 à 8 mois dans le nid, surveillé à tour de rôle par ses parents, le bébé condor peut commencer à voler. Il reste cependant nutri par ses géniteurs jusqu’à ces deux ans.
L’UICN classe le condor dans la catégorie des espèces menacée depuis 2004. La population ne cesse de décroître, dû principalement à la chasse par l’Homme. On compterait environ 10 000 individus dont 6 700 condors matures.
Les armoiries de la Colombie, du Vénézuela, de l’Équateur, du Pérou, de la Bolivie et du Chili portent toutes une représentation du condor: symbole de la force (Chili), de la liberté (Colombie), du pouvoir et la grandeur du peuple (Équateur) ou encore d’un horizon sans limites (Bolivie).
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