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Buenos Aires Capitale d'Argentine
Portés par les quartiers historiques de San Telmo et de Montserrat, Buenos Aires possède de nombreux atouts architecturaux, mélange d’influences moderne européenne et coloniale espagnole.
Ville cosmopolite, quartiers chics et à la mode, vie nocturne festive, voilà autant de raisons de s’attarder plus d’un jour sur Buenos Aires.
Ajoutez à cela la gentillesse et la convivialité latine des argentins, une soirée tango et un restaurant de viande, vous obtenez ainsi un séjour unique dans la capitale de ce grand et beau pays qu’est l’Argentine.
Crédits Photos: http://didierdorison.jalbum.net/
Jouissant d’un climat tempéré et humide, les régions de Buenos Aires et de la Pampa se caractérisent par des températures étouffantes l’été (jusqu’à 40°C) et des températures agréables l’hiver (15°C en moyenne) mais qui peuvent malgré tout descendre rapidement jusqu’à 0°C.
Chiffres basés à partir de la ville de Buenos Aires
Monserrat est le quartier le plus ancien de la capitale argentine. Il tire son nom du monastère de Montserrat, alors vénéré en Catalogne. Correspondant, aux côtés du quartier San Nicolas, à ce qui est plus communément appelé le Micro Centro, nombreux sites d’intérêts historiques s’y concentrent. Essentiellement dominé par les bureaux d’affaires, d’administrations et des hôtels, le quartier connait une vie trépidente la semaine et bien plus calme le week-end.
À Découvrir dans le quartier de Monserrat:
La Casa Rosada
Témoin des grands évènements politiques de l’Argentine, la Maison Rose – Casa Rosada – est le siège du pouvoir exécutif du pays.
Situé en face de la Plaza de Mayo, le siège du gouvernement a d’abord été l’emplacement du Fort de Buenos Aires entre 1594 et 1713. Il est remplacé par le Fort des Gouverneurs puis par le Palais de la Vice-Royauté du Rio de la Plata, sous le nom de château de San Miguel.
En 1850, l’édifice est partiellement détruit et susbstitué par la Nouvelle Douane.
Une partie des anciennes constructions du fort est utilisée pour la création du Palais du Gouvernement.
Entre 1870 et 1878, le monument est peint en rose et l’on construit le Palais des Postes. Ce dernier, plus imposant, supplante le Palais du Gouvernement. Un projet d’agrandissement et de restauration s’impose alors pour redonner du tonus au bâtiment gouvernemental.
Les derniers restes du fort de Buenos Aires sont détruits.
La nouvelle construction se fait rapidement sentir étroite et est alors unifiée, en 1898, au Palais des Postes par un grand arc correspondant à l’actuelle entrée.
Plaza de Mayo
Il s’agit de l’épicentre de la refondation de la ville par Juan de Garay en 1580 après que la colonie ait été ravagée par les indiens. La Plaza de Mayo, première place de Buenos Aires n’a cessé d’être le théâtre des grands évènements de l’histoire de l’Argentine: la Révolution de Mai de 1810, rejet du pouvoir de la couronne espagnole, aboutit à la déclaration de l’Indépendance de l’Argentine le 9 juillet 1816; le retrait de prison puis la mise au pouvoir et plus tard la destitution par un coup d’état du Général Perón respectivement en 1945 et 1955. Mais le monde a principalement été marqué par l’image des Mères de la Place de Mai, le 30 avril 1977. Il s’agissait d’une association de femmes protestant afin de dénoncer la disparition de leurs enfants sous la dictature de Jorge Videla, des langes puis des mouchoirs blancs affublés sur la tête.
Vous pouvez également admirer dans le quartier de Monserrat:
La Plaza de Mayo est bordée par la Casa Rosada, le Cabildo, la Banque de la Nation Argentine, le Palais du Gouvernement de la ville de Buenos Aires et l’Avenida de Mayo.
Plusieurs monuments importants se dressent sur la Plaza de Mayo: la Statue de Manuel Belgrano, créateur du drapeau céleste d’Argentine et la Pyramide de Mai commémorent les évènements du 25 mai 1810. Aux pieds de cette dernière ont été peint des foulards blancs rendant hommage au courage des Mères de la Place de Mai.
Le Cabildo
Le Cabildo se dresse aux abords de la Plaza de Mayo, au côté opposé à la Casa Rosada.Sous le régime coloniale, le Cabildo faisait référence à l’autorité administrative de la ville.
A Buenos Aires, en plus de ses fonctions de municipalité, il occupa également celles de prison. En raison de son état de délabrement, l’édifice est détruit et reconstruit entre 1719 et 1764. La Révolution de Mai puis la Déclaration d’Indépendance de l’Argentine en 1816 entraine la destitution des fonctions municipales du Cabildo. Maintes fois modifié l’édifice abrite aujourd’hui le Musée National du Cabildo et de la Révolution de Mai. Il a été déclaré Momument National au milieu du XXe siècle.
La Cathédrale Métropolitaine
Erigée par l’architecte français Prosper Catelin en 1812, la Cathédrale Métropolitaine, classée Monument Historique est reconnaissable à sa façade de style temple grec, influencée par le Palais Bourbon de Paris.
La Cathédrale Métropolitaine abrite aujourd’hui le Mausolée du Général San Martin, libérateur de l’Argentine et un des 3 héros de l’indépendance des nations d’Amérique du Sud.
L’Avenida de Mayo
L’Avenida de Mayo – avenue d’1,2km, classée Lieu Historique National, relie symboliquement la Plaza de Mayo à la Place du Congrès, tous deux pouvoirs exécutif et législatif du pays.
A l’approche de la fête du Centenaire de la République d’Argentine, Buenos Aires souhaite prouver à l’ancienne colonie espagnole la puissance de la nation depuis son indépendance.
Pour cela on fait appel aux meilleurs artistes européens de l’époque afin d’ériger des chefs d’ œuvres architecturaux dont la beauté et la richesse dépassent celles des grandes villes du vieux continent. L’Argentine souhaite également effacer l’image à caractère espagnol de sa capitale.
C’est ainsi que se dressent peu à peu, depuis la Plaza de Mayo, les immeubles de l’Avenida de Mayo, véritable témoignage architectural des années 1900 à 1920.
Les curiosités à ne pas manquer sur l’Avenida de Mayo:
Tout au long de l’avenue, vous pouvez admirer entres autres l’élégant Gran Café Tortoni, datant de 1898, orné de vitraux et de boiseries et le bâtiment de La Prensa un des premiers quotidiens de Buenos Aires.
El Paseo de la Historieta
El Paseo de la Historieta est un parcours citadin jonché de statues ou fresques murales rendant hommage aux personnages phares de la bande-dessinée argentine. La statue de Mafalda, cette fillette critique et idéaliste créée par le dessinateur Quino en 1964, symbole de la BD latino américaine, se trouve au coin des rues Chile et La Defensa, proche du quartier de San Telmo.
La promenade se termine sur l’Avenue de los Italianos où se tient le Musée de l’Humour et la statue de La Girafe, autre bande-dessinée argentine incontournable.
Plus communément appelé Centro par les habitants de Buenos Aires, le quartier San Nicolas, divisé en district financier et en district culturel, est le coeur battant de la ville. L’Obélisque qui orne l’avenue pharaonique 9 de Julio, est le symbole d’un secteur qui fourmille de superbes monuments oscillant entre histoire et modernisme.
Tout comme Monserrat, San Nicolas constitue les prémices de la refondation de la ville de Buenos Aires par Juan de Garay. Le faubourg tient son nom de l’église éponyme datant de 1733 et malheureusement détruite en 1936 afin d’y construire la Place de la République et son Obélisque.
Avenue 9 de Julio
Souvent surnomée l’avenue la plus large du monde, cette gigantesque artère de 4 km de long et de 140m de large, relie l’Ambassade de France au nord, à la Place de la Constitution au sud. Il faudra attendre 1937 avant que les travaux de ce gigantesque chantier, dessiné en 1888, soient entamés. Après plusieurs tergiversations quand à son nom (dont avenue Ayohuma), l’immense boulevard est finalement baptisé Avenida 9 de Julio en référence à la date d’Indépendance de l’Argentine (1816).
En la parcourant ne manquez surtout pas: l’Obélisque, la Plaza de la República, la statue de Don Quichote à l’intersection avec l’Avenida de Mayo, l’Ambassade de France, la Place de la Constitution, le Théâtre Colón.
L’Obélisque
Repère névralgique de la ville, l’Obélisque est hissé à l’occasion des 400 ans de la fondation de Buenos Aires. L’architecte argentin Albert Prebisch est à l’origine de la réalisation de cet ouvrage. Le monument est érigé en deux mois sur la Plaza de la República, également construite à cet effet, en 1936. Il mesure 67.5m de hauteur. En son centre, un escalier de 206 marches permet d’accéder au sommet.
Alors que pour des raisons économiques certains souhaitent le démolir, l’Obélisque fini par devenir une des icônes de Buenos Aires aussi bien dans le coeur des portègnes que dans celui des responsables politiques.
Teatro Colón
Souvent considéré comme un des théâtres les plus prestigieux au monde, le Teatro Colón fait sans aucun doute rêver les amateurs d’opéra et de musique lyrique.
Son architecture à elle seule constitue déjà un chef-d’œuvre et le caractère d’excellence de son accoustique n’est plus à prouver.
Le premier Teatro Colón est construit sur la Plaza de Mayo en 1857. Loin de remplir les critères prestigieux des bâtiments de l’époque et soucieux de vouloir rivaliser de beauté et de splendeur avec les monuments européens, il est remplacé par la Banque de la Nation en 1888. Donc afin de répondre à la folie des grandeurs, le maire de la ville Torcuato de Alvear fait construire un nouveau théâtre sous la main de l’architecte italien Francesco Tamburini. Remplacé à sa mort par son compatriote Vittorio Meano, à son tour supplanté par le Liégois Jules Dormal. Ce dernier influencé par l’Art nouveau, apporte sa dernière touche à l’édifice, notamment décorative sur certaines parties de l’œuvre. L’opéra ouvre ses portes en 1908 sur la Plaza Lavalle.
Cette œuvre monumentale peut accueillir 4000 personnes dont 2847 places assises, comprises sur 7 niveaux. Doux mélange architectural entre néorenaissance italienne, robustesse allemande et grâce du néobaroque français, le Teatro Colón ne tarit pas de superlatifs.
Entre 2006 et 2012 un grand plan de restauration de la structure complète est financé par la ville de Buenos Aires permettant de lui redonner son éclat.
En visite guidée ou à l’occasion d’un concert-spectacle, ne manquez surtout pas de venir admirer aussi bien depuis l’extérieur qu’en son antre, ce petit bijoux, emblême de Buenos Aires.
Avenue Corrientes
Cette avenue qui semble ne jamais connaitre de repos est un des axes principaux de Buenos Aires. Elle traverse la capitale d’est en ouest depuis Puerto Madero jusqu’à Villa Crespo puis bifurque au nord-ouest jusqu’au cimetière de Chacarita.
Elle croise l’autre grande artère de la ville, l’Avenida 9 de Julio, au niveau de l’Obélisque et de la Plaza de la República.
Baptisée tour à tour depuis 1580, Calle del Sol, Calle San Nicolas, Calle Inchaurregui, le nom de Calle Corrientes est officialisé en 1822.
Cafés, restaurants, pizzerias, théâtres, music-halls, cabarets, librairies, cinémas… l’avenue semble s’adonner aux multiples plaisirs de la vie à partir du XIXe siècle.
Parcourir l’Avenida Corrientes c’est s’immerger dans la culture moderne et populaire de Buenos Aires et d’Argentine, voyager à travers les âges et les époques et enfin s’imprégner de l’histoire architecturale d’antan et d’aujourd’hui.
En la parcourant ne manquez surtout pas, l’Edificio Safico au numéro 400; les cafés milongueros de La Giralda, d’El Gato Tuerto, d’El Estaño; les théâtres de El Broadway, du Metropolitan, de l’Arteplex, du Teatro Nacional, de l’Opéra Allianz ou encore la salle de concert le Luna Park… entre autres lieux.
San Telmo jaillit de terre au début du XVIIIe siècle, après avoir été une halte incontournable de repos et de sustentation pour les commerçants en charrette qui regagnaient le centre de Buenos Aires depuis le sud de la ville.
C’est ainsi que nait San Pedro de San Telmo, sur une petite butte, protégeant les marchands de la montée des eaux.
Le petit bourg s’érige petit à petit avec l’église Jésuite de Notre-Dame de Belén puis avec l’arrivée de la bourgeoisie commerçante.
Désormais faubourg de Buenos Aires, San Telmo ne cesse de s’étoffer et vers la fin du XIXe siècle une place arborée voit le jour. Elle porte aujourd’hui le nom de Plaza Dorrego.
En 1871, la proximité du lieu-dit avec les eaux polluées du rio de la Plata et de ses petits affluents allimentants la ville, fait naitre une épidémie de fièvre jaune qui pousse l’élite de San Telmo à rejoindre les quartiers de Palermo et de Recoleta.
Les conventillos, demeures où s’entassent de nombreuses familles pauvres, notamment les nouveaux migrants venus d’Europe, sont alors légions, entrainant l’étiolement de San Telmo.
Il faudra attendre 1970 pour que San Telmo rennaisse. C’est sous la coupe de l’Architecte José Maria Peña et de l’association de quartier qu’est mis en place le projet d’instaurer un vide grenier dominicale sur la Plaza Dorrego. Appuyé ensuite par la municipalité qui comprend l’intérêt touristique, un plan de réamménagement rustique des rues débute à partir des années 90. Les changements les plus notables sont effectués dans la Calle Defensa que l’on pave sur une partie et que l’on dote de faux vieux réverbères en bronze.
Les années 2000 voient l’ouverture de nombreuses boutiques, bars, auberges de jeunesses et restaurants.
Aujourd’hui le vide grenier est envahi de marchands ambulants vendant tous types de produits. Les danseurs de Tango et autres artistes de rue profitent de la foule pour offrir au public leurs performances.
Également à voir:
Le Parc Lezama
Le parc tient son nom de son ancien riche propriétaire. A sa mort, le terrain est vendu à la ville de Buenos Aires. Le parc se situe au sud du quartier de San Telmo. Considéré comme lieu de vie des argentins, ponctué de bélvèdères et d’escaliers, il est agréable de s’y promener.
Le Musée Historique National d’Argentine occupe désormais l’ancienne demeure aux arcades de José Gregorio Lezama.
El Zanjón de Granados
El Zanjón de Granados correspond aujourd’hui à une maison-musée. La demeure a été constuite en 1830 et est abandonnée lors de l’épidémie de fièvre jaune de 1871 par ses propriétaires, alors commerçants en cuir. Comme nombre d’entre elles à cette époque, la riche propriété est transformée en conventillo pour abriter les familles désœuvrées et les nombreux migrants européens sans le sous.
En 1985, le nouveau propriétaire met en œuvre un plan de réfection de la bâtisse. Ainsi des galeries sous-terraines sont découvertes par hasard. A l’époque, un ruisseau du nom de El Tercero del Sur mais communément appelé Zanjón de Granados, alimentait la ville. Afin d’éviter les innondations coutumières, el Zanjón fut recouvert. Ce réseau labyrinthique a ensuite servi de poubelle domestique aux portègnes.
Aujourd’hui, réhabilitée en musée, la maison historique témoigne de plus de 3 siècles de vie quotidienne de la ville de Buenos Aires.
La Cathédrale Orthodoxe Russe
Elle est reconnaissable à ses 5 bulbes bleu vif couvert d’étoiles. Classé Monument Historique Nacional, le lieu de culte est érigé à la demande des communautés immigrantes slaves (Dalmatie et Monténégro) auprès du Tsar Russe, seul fond monétaire possible et capable de financer un tel projet à l’époque. La construction de l’édifice religieux a été terminé en 1901.
Quartier portuaire du sud de Buenos Aires, La Boca se situe au sud de San Telmo et à l’est de Barracas. La Boca – la bouche - tient son nom de sa situation géographique proche de l’embouchure du Rio de la Plata. C’est ici que des millions de migrants débarquèrent dans le Nouveau Monde, des rêves plein la tête.
À ne pas manquer:
El Caminito
La photogénie d’El Caminito, ruelles de maisons multicolores en bois et en taule ondulée, est l’emblême de Buenos Aires. Cette “tradition” portuaire d’enduire les façades des maisons à base de peinture de bateau avait peu à peu été abandonnée par les marins. Ce n’est que plus tard qu’elle est reprise et relayée par l’artiste portègne Quinquela Martin qui décide de redonner de la vigueur à sa maison et à son école. Contagieuse, sa pittoresque idée fait des émules et c’est tout un quartier qui se métamorphose, attirant touristes puis danseurs de tango.
La Bombonera
Plus qu’un sport, le foot est considéré par les argentins comme religion nationale. Maradona, génie du ballon rond dans les années 80 et 90 est d’ailleurs vénéré comme un dieu.
L’Estadio Alberto J. Armando, plus communément appelé la Bombonera est donc un stade mythique où a élu domicile le Club Atlético Boca Juniors, une des plus célèbres équipes de la ligue argentine. Lors de compétitions internationales il est aussi possible d’aller supporter les matchs de la “Celesta”, la sélection nationale.
Palermo, aussi grand qu’hétéroclite, est un quartier inicialement résidentiel en perpetuelle évolution. Cependant on y trouve de plus en plus de bars, restaurants, hôtels et boutiques branchées.
Situé au nord-est de Buenos Aires sur les rives du Rio de la Plata, Palermo est entouré entre autres des quartiers de Recoleta au sud et de Belgrano au nord.
Les différentes migrations immobilières, tendances et cultures sociales ont modelé au fil du temps l’identité de ce secteur. Il est alors divisé en sous-quartiers par sa population sans pourtant qu’il y ait de délimitations officielles ou municipales. A tel point que la mode Palermo s’étend aux quartiers voisins désireux de revendiquer une identité communautaire: le Palermo Queens de Villa Crespo ou le Palermo Green d’Almagro.
De par ses nombreux parcs et rues boisées, Palermo est considéré comme le poumon de la ville.
Le quartier doit son nom à l’italien Juan Dominguez Palermo installé à la fin du XVIe siècle dans le secteur champêtre nommé à l’époque “les marais”.
Le site se construit, s’étoffe et se structure à partir de la fin du XIXe siècle.
A ne pas manquer:
Le Parc 3 de Febrero ou Bosques de Palermo
Situé en bordure nord du quartier de Palermo Vivo, entre les avenues Avenida Casares et Avenida del Libertador sur l’axe nord et sud. Les avenues Cavia et Dorrego quand à elles, bordent les axes est-ouest du Bois de Palermo.
Insipiré du Bois de Boulogne parisien, le Parc 3 de Febrero a été dessiné en 1875 par Charles Thays, un français nationalisé argentin, également responsable de nombreux édifices de l’Avenida de Mayo.
Ses multiples lacs et jardins, ses charmants petits ponts, ses fleurs, ses ornements divers et variés permettent d’agréables promenades le week-end et les jours ensoleillés. Les coureurs et les cyclistes sont heureux de venir s’exercer tout au long de la semaine.
Le parc abrite également le Planétarium, le Jardin Japonais, le Monument à Sarmiento, le Monument des Espagnols, la Roseraie créée par Charles Thays et le Jardin Botanique.
L’été, les portègnes viennent s’évader de leur semaine de travail à l’occasion d’un pique-nique familial, d’une sortie romantique, d’un concert ou d’un festival organisés par la ville.
Musée MALBA
Le Musée d’Art Latino-Américain de Buenos Aires est un jeune musée inauguré en 2001. Le fondateur du musée, Eduardo Francisco Constantini, nous livre un édifice moderne et artistique en soi, à travers cet assemblage de volumes juxtaposés.
Plus de 400 œuvres modernes et contemporaines sont exposées parmi lesquelles figurent celles de Frida Kahlo, Diego Rivera, Jorge de la Vega, Joaquín Torres-García, Emiliano Di Cavalcanti, Wifredo Lam, Roberto Matta ou encore Antonio Berni.
Horaires: du jeudi au lundi de 12h à 20h, le mercredi de 12h à 21h. Le MALBA est fermé le mardi.
Le MALBA se situe au 3415 de l’Avenue Figueroa Alcorta dans le sous-quartier de Palermo Vivo.
Accolé aux rives de Rio de la Plata, Puerto Madero est le quartier le plus moderne et le plus élégant. Surmonté de ses grattes-ciel en verre, habité par ses restaurants chics et agrémenté de ses 4 gigantesques bassins, ce port abandonné se développe vers la fin des années 90. Souvent représenté par le Puente de la Mujer, symbole d’un Buenos Aires moderne et chef-d’œuvre contemporain, Puerto Madero est un quartier indispensable à votre visite.
Jusqu’en 1816, Buenos Aires ne possède pas de port à proprement parlé. Les navires bloqués par le peu de profondeur du Rio de la Plata débarquent leurs marchandises sur des chaloupes plus petites. Entre 1854 et 1874, les autorités argentines autorisent la construction de 3 pontons qui arriveront vite à saturation. Le gouvernement lance un appel d’offre remporté par Eduardo Madero (qui n’est autre que le neveu du Vice-Président Francisco Madero entre 1880-1886) pourtant prétencieux, trop alambiqué et donc trop couteux.
En 1905, une décennie s’est écoulée depuis la fondation finale du port et ce dernier s’avère déjà obsolète et la petite taille du port ne permet plus une capacité d’accueil suffisante pour le commerce maritime de l’époque.
On fait alors appel à l’ingénieur Luis Huergo, dont le projet, déjà présent lors du premier appel d’offre, est repêché. C’est ainsi qu’en 1919, au nord de Puerto Madero, nait Puerto Nuevo, le port commercial de Buenos Aires, toujours en activité aujourd’hui.
L’ancien port est petit à petit déserté. Il faudra attendre la fin des années 80 pour que l’État décide d’un plan de restructuration de ce quartier devenu mal famé.
La réurbanisation débute en 1994 avec la transformation des docks de briques rouges en carrefour gastronomique à la mode. Le premier étage est quand à lui destiné aux bureaux et aux lofts.
D’autre restaurations, démolitions et contructions d’avenues, de casino ou d’université surviendront dans les années suivantes jusqu’à l’obtention du paysage actuel, dominé par les grattes-ciel.
Habités par les grosses fortunes de Buenos Aires, le quartier connait des heures plutôt calmes en semaine et retrouve son effervescence le week-end. De nombreux portègnes viennent profiter des promenades le long des bassins, des cafés en terrasses ou de la vie nocturne.
El Puente de la Mujer – Le Pont de la Femme
Œuvre contemporaine curieuse, le Puente de la Mujer domine le paysage de Puerto Madero par son design futuriste et sa blancheur éblouissante. C’est l’architecte espagnol Santiago Calatrava qui dessine les plans, inspiré parait-il par l’image d’un couple dansant le tango. Cette passerelle piétonnière de 170m de long pour 5m de large, relie les deux rives du canal. Elle possède la faculté de s’ouvrir au passage des bateaux grâce à sa découpe en 3 parties dont la centrale est giratoire. Un instant auquel les curieux voyageurs ne manqueront pas d’assister.
La Frégate ARA Presidente Sarmiento
Superbe 3 mâts aujourd’hui amarré sur les rives du Dock 3 de Puerto Madero, la frégate Sarmiento était un navire-école de la Marine argentine.
Venu d’Angleterre, le bateau de 85.5m de long sur 13.32m de large, est mis à flot en juillet 1896.
Décédé quelques années plus tôt, le nom de l’ex-Président Domingo Faustino Sarmiento est attribué à la frégate, en hommage à sa contribution dans la création en 1872 de la première école nautique et navale d’Argentine.
Fort de ses 39 longs voyages d’instruction parcourus tout autour du globe, l’ARA Sarmiento prend sa retraite internationale en 1939. Il continue cependant d’opérer sur les sentiers fluviaux du Rio de la Plata, Paraná et Uruguay en remplissant ses fonctions d’enseignement.
En 1962, le navire est reconnu Monument Historique National, un an après sa mise en inactivité et deux ans avant sa reconversion en musée, qu’il est d’ailleurs encore possible de visiter.
Horaires: du lundi au dimanche de 10h à 19h.
Réserve Écologique de la Costanera Sur
Cet immense parc d’origine artificielle d’environ 350 hectares est un bijou de nature, composé de multiples écosystèmes marins et terrestres.
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la zone aujourd’hui consacrée par la réserve, était un lieu d’encrage du commerce maritime.
Soucieux de créer un quartier administratif tout en bétonnant la berge du Rio de la Plata, la ville de Buenos Aires construit un terre-plein à partir des décombres occasionnés par le traçage des autoroutes de la capitale. Entre temps le projet d’extension de la ville est abandonné en 1984.
La nature reprend rapidement ses droits sur cette terre fertile où l’eau ne manque pas, attirant des espèces animales et végétales toujours plus riches.
Sous la pression de multiples ONG et associations de protection de la faune et de la flore, Buenos Aires déclare la Réserve Écologique Costanera Sur en 1986.
On recense actuellement plus de 240 espèces végétales, 260 espèces d’oiseaux, une cinquantaine de papillons, des centaines d’insectes et d’invertébrés, 23 de reptiles, 10 de mammifères, 10 de poissons, 9 d’amphibiens parmis lesquelles on retrouve: la grande aigrette, le cygne à cou noir, le cygne coscoroba, des foulques, des ragondins, des marsupiaux…
Mais cet écosystème est durement fragilisé par la pollution du Rio de la Plata; les incendies provoqués par de nombreuses sécheresses, conséquence du changement climatique; les chiens et chats errants…
Afin de protéger ce petit paradis, vétérinaires, biologistes, paysagistes et chercheurs travaillent à la restauration, la création et la préservation de ce patrimoine.
Grand rendez-vous du week-end pour les habitants de Buenos Aires, la Réserve Écologique de la Costanera Sur est une superbe promenade à entreprendre un samedi ou un dimanche après-midi. L’occasion de découvrir un lieu de vie incontournable des Portègnes, qu’ils viennent pour marcher (divers sentiers de 45 minutes à 2h40 de long), pour faire du sport, pour s’oxygéner, se détendre où enfin pour s’éduquer.
Situé au sud-est de Palermo sur les rives de Rio de la Plata et de nord-ouest de San Nicolas, ce quartier résidentiel chic est un musée d’architecture à ciel ouvert. La pléiade de bâtiments de style français ou d’art nouveau, son prestige culinaire, ses cafés et restaurants, sans parler du site populaire du cimetière de Recoleta, sont autant d’atouts toujours aussi chers aux visiteurs.
Tout commence en 1708 lorsque des moines franciscains espagnols appelés les Récollets viennent fonder, au sommet d’une butte, un couvent et une église. Très vite, le nom de Recoleta est attribué au lieu.
Le secteur sera longtemps occupé par de grandes terres agricoles. Il faut attendre les
grandes épidémies de fièvre jaune (1852, 1858, 1870, 1871) qui ravagent les quartiers de San Telmo et Monserrat pour que la bourgeoisie viennent trouver refuge au coeur de Recoleta.
Depuis lors, jaillissent de terre hôtels particuliers, manoirs à l’architecture parisienne, petits châteaux, rues et avenues; conçus par des ingénieurs d’origine française et à partir de matériaux importés d’Europe.
La soif immobillière et les nouvelles techniques de constructions permettant la création d’édifices à multi étages entrainent la démolition de nombreux bâtiments à partir des années 20,
atteignant son apogée dans les années 60. Recoleta de nos jours a donc bien changé de visage depuis sa fondation, mélangeant modernisme et vieilles bâtisses sans respect de l’urbanisme et moins encore du patrimoine. La fin de la dictature au début des années 80 signe la fin de l’âge d’or
du quartier, peu à peu déserté par la jeunesse qui lui prèfère les nouveaux quartiers en vogue.
Fort apprécié des visiteurs, le charmant quartier de Recoleta continue de vivre, porté par sa belle architecture, ses superbes places et ses magnifiques jardins.
Le Cimetière de Recoleta
A la dissolution de l’ordre des Récollets en 1820, la ville de Buenos Aires se saisit du patrimoine et fait du cimetière de Recoleta la première nécropole de la capitale en 1822.
Rapidement toute l’aristocratie de Buenos Aires y aquiert des droits d’usage pour ses futurs défunts. A tel point, comme le précise une des 3 inscriptions inscrites sur le péristyle de l’entrée du cimetière, qu’un agrandissement du site est réalisé en 1881.
Plus de 4800 tombes, dont 70 sont déclarées Monument Historique National reposent au Cimetière de Recoleta, lui même reconnu Musée Historique National depuis 1946.
La qualité architecturale, la beauté des sculptures ou de certains mausolées et enfin les illustres personnages de ce site unique attirent et ravient les curieux du monde entier.
Voici quelques noms des chefs-d’œuvre les plus remarquables.
Horaires: Tous les jours de 07h à 17h45.
L’église Nuestra Señora del Pilar
Partie intégrante du patrimoine de l’ordre franciscain des Récollets, cette somptueuse petite église blanche se situe juste à côté du Cimetière de Recoleta.
Plaza Francia
Communément attribué à l’ensemble de places qui bordent les avenues Libertador et Alcorta, Plaza Francia tient sa réputation du marché qui se tient sur la place voisine Torcuato de Alvear tous les samedis et dimanches.
Vous trouverez sur la Plaza Francia d’origine, dessinée par le franco-argentin Charles Thays, une statue datant de 1910, offerte par la France.
A Voir Également:
Il est également intéressant de voir le Musée des Beaux Arts, le Centre Culturel Recoleta, l’incroyable sculptureFloralis Generica (Place des Nations Unies) et les nombreux palais tous plus prestigieux les uns que les autrestels que l’Ambassade de France installée dans le Palacio Ortiz Basualdo, l’Alvear Palace Hotel, le Palacio Duhauinvesti par la chaine hotelière Hyatt ou encore le Palacio Pereda reconverti en Ambassade du Brésil.
La ville de Tigre est située sur le delta du fleuve Paraná, dans la banlieue nord de Buenos Aires.
Tigre est prisée des visiteurs pour ses promenades en bateau le long de ses berges et de ses canaux. Cela vaut également le détour de visiter le marché des docks de Puerto de Frutos où artisanat de vanneries, tissus rustiques et produits en tout genre sont étalés.
CIRCUIT - Intense Patagonie / ARGENTINE - CHILI
Venez découvrir et partager la Patagonie, ses traditions, sa culture et sa population.
Patagonie rime également avec grands espaces, nature sauvage et exubérante.
De l’immensité de ses glaciers à la beauté de ses lacs et lagunes, cette terre australe fascinante abrite également une faune surprenante : guanacos, renards, huemuls, pumas, dauphins, manchots, lions de mers…
Un voyage intense pour une découverte riche en émotions.